Mise à jour le 2 septembre 2021
Plusieurs liens ne fonctionnent plus. C’est dommage
Billet original
Du deux pour un aujourd’hui…
Je suis allé voir le site sur lequel j’avais pris l’article de Jacques Dufresne… Le site avait l’air on ne peut plus sérieux.
On a un autre article qui traite de généalogie.
J’ai découvert aussi un hyperlien dans l’article. Cliquez ici… Erreur 404
Je reproduis intégralement.
Présentation
Il n’est pas toujours facile de démêler les liens de famille. La lettre qui suit, trouvée au hasard d’une recherche sur Internet hasard, illustre à quels problèmes d’identité peut s’exposer celui qui décide d’unir son destin à une veuve.
Monsieur le Préfet du Cantal
le 20 octobre 1981.
Objet : demande de libération militaire anticipée suite à situation de famille.
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur de solliciter de votre bienveillance le ré-examen de mon dossier de demande de libération militaire anticipée car la situation antérieure en ce qui me concerne et celle de ma famille à beaucoup évolué.
En effet, je suis maintenant marié avec une veuve, laquelle à une fille.
Mon père a épousé cette fille, ce qui fait qu’à ce jour, mon père est devenu mon gendre puisqu’il a épousé la fille de ma femme et ainsi ma belle fille est devenue ma belle mère.
De plus, avec ma femme nous avons eu un fils. Cet enfant est donc le fils de la mère de la femme de mon père, donc le beau frère de mon père mais en conséquence mon oncle puisque il est le frère de ma belle mère, mon fils est devenu mon oncle.
Quant à la femme de mon père (ma belle fille et belle mère), elle vient d’avoir un garçon qui est mon petit fils puisqu’il est le fils de la fille de ma femme. Ma fille (issue de ma femme veuve) se trouve être ma mère puisqu’elle est la femme de mon père. Par conséquent je suis le frère de mon petit fils.
Et comme le mari de la mère d’une personne est le père de celle ci, il arrive donc que je suis le père de ma mère et le frère de son fils : je suis donc mon propre grand-père.
J’ai donc l’honneur de vous demander Monsieur le Préfet, d’examiner ma situation de famille et d’entamer les démarches auprès des autorités militaires en vue de ma libération étant donné que le règlement militaire interdit que le père, le fils et le petit fils soient mobilisés ensemble.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de mes sentiments respectueux.
Pour faire suite à mon article, j’ai cliqué sur cet hyperlien…
Caroline-Isabelle Caron, La narration généalogique en Amérique du Nord francophone. Ethnologies comparées, no 4 – « Mémoires des lieux », printemps 2002
Il ne fonctionnait pas.
J’ai donc tapé dans Google le titre de l’ouvrage et j’ai eu ça… Erreur 404
L’auteur dit que cet article est une version écourtée d’un chapitre de sa thèse doctorale d’histoire soutenue à l’Université McGill à Montréal en janvier 2001.
Le texte est long et corsé…
Mais j’attire donc votre attention sur ceci… Le gras est de moi.
Conclusion : la mémoire généalogique comme Histoire
En conséquence, l’emploi de techniques narratives analogues à celles des historiens patentés est une première justification de notre affirmation que les généalogistes sont aussi historiens. Il y en a d’autres. Les auteurs font aussi de l’histoire parce qu’ils ont tenté de résoudre des mystères historiques. Comme les historiens académiques, ils formulent des problématiques et hypothèses sur leurs objets. Se poser une question sur le passé, établir un projet de recherche et rédiger une réponse forment certainement le degré zéro de la démarche historique. Si les travaux de nos généalogistes sont similaires au travail d’historien, les techniques de recherche et de vérification divergent. Une autre différence majeure porte sur l’intentionnalité des généalogistes, qui s’oppose en apparence à celle des historiens « académiques », en ce qu’ils ne cherchent pas à faire une histoire précisément « professionnelle ». Au contraire, il la rejettent. Ils écrivent leur propre histoire, pour eux-mêmes.
Léo Lagacé Junior avec ses deux fils, Gilles et Pierre, vers 1953