Le régiment de Languedoc

Mis à jour le 18 septembre 2023

Un « petit » ajout au commentaire précédent…

De rien …

Beaucoup de sources disponibles sont erronées et j’ai mis des années à mettre de l’ordre dans tout cela, principalement à propos du premier bataillon du colonel de Morangiès qui accompagna le second bataillon jusqu’à son embarquement à Brest pour le Canada en 1755, puis redescendit vers Niort, cité dans laquelle ils étaient passés à l’aller, avant de s’embarquer pour l’île de Ré où, avec une partie du régiment Royal Corse, ils veillèrent à empêcher le débarquement britannique de l’expédition secrète de Pitt.

Plus tard le bataillon passa à Aubagne puis à Marseille où il embarqua le 16 et 17 Janvier 1759 pour l’île ibérique de Minorque, conquise sur les anglais en 1756.

En 1762, le premier bataillon rentra en France et fut réparti entre Nîmes et Toulon, port militaire où le régiment tout entier fut à nouveau unifié en 1763. Ceux du second bataillon, peu nombreux à être rentrés du Canada, étaient passés par la Rochelle, Poitiers où ils furent en garnison, puis par Pont-St-Eprit sur les bords du Rhône (idem) et enfin par Nîmes où ils se réunirent avec une partie du premier bataillon.

Le régiment avait quitté de Saint-Agrève en Vivarais (aujourd’hui Ardèche) en 1754. Ce fut une longue marche jusqu’à Brest, avec auparavant pour passer l’hiver de cette année là, un arrêt aux citadelles de Château-Trompette et de Bordeaux.

Cordialement

Patrick-Pierre-Louis BERTHELOT

 


Mis à jour le 17 septembre 2023 avec le commentaire que vous retrouverez dans la section commentaires.

Bonjour,

Juste une petite précision : ce n’est pas le régiment du Languedoc tout entier qui était arrivé à Québec le 19 juin 1755 (parti de Brest quelques semaines plus tôt), mais seulement le second bataillon de ce régiment (anciennement régiment de l’Aunis additionné au premier bataillon par l’ordonnance royale du 13 novembre 1746 ).

Le premier bataillon, où se trouvait l’état-major, le colonel de Morangiès, le lieutenant-colonel, etc, était alors sur l’île de Ré, et n’a jamais quitté la France avant janvier 1759 où il s’est embarqué de Marseille pour l’île ibérique de Minorque avant de revenir en France en 1762 pour se trouver stationné à Toulon et à Nîmes où était venu le rejoindre les survivants de l’aventure canadienne du second bataillon.

Il est à noter que plusieurs compagnies de ce second bataillon (ainsi que celles du second bataillon de la Reine) ne parvinrent jamais au Canada car elles furent capturées sur mer par la flotte britannique de l’amiral Boscawen au large de Terre-Neuve, et maintenues en captivité à Halifax sur l’île Georges avant d’être ensuite transférées en Angleterre où beaucoup des hommes qui les composaient, avec les marins des deux navires capturés, finirent leur vie dans les infâmes pontons d’Albion. Louis XV, qui était un roi faible face à ses ennemis étrangers, ne répliqua aucunement à la juste mesure devant cette attaque surprise anglaise contre notre flotte et notre armée alors que la guerre n’était même pas officiellement déclarée entre la France et l’Angleterre ! Elle ne le sera que l’année suivante, en 1756, année où les français auront une certaine forme de revanche par la prise de l’île de Minorque et la victoire navale qui s’en suivi contre la flotte britannique, et qui eut pour conséquence la mort du pauvre amiral Bing fusillé pour avoir été trop faible face aux français !!

Article original…


Le régiment arrive à Québec le 19 juin 1755. Les soldats du régiment partent immédiatement pour le Fort Saint-Frédéric, sous les ordres de Jean-Armand Dieskau, où ils repoussent les troupes britanniques au lac George. Après la bataille du lac George, le régiment fut envoyé au Fort Carillon, qui était en construction. Le régiment est ensuite envoyé plus au sud pour participer a la bataille de Fort William Henry. Le 8 juillet 1758, le deuxième bataillon participe à la bataille de Fort Carillon. En mai 1759, il est envoyé à Québec où il participe à la défense de la ville. Il prend part aux batailles de Beauport, des plaines d’Abraham, et de Sainte-Foy3.

Wikipedia

L’ancêtre maternel de Guy A. Lepage en faisait partie.

Guy-A-Lepage

Je viens de regarder le début de Qui êtes-vous. Je ne me suis pas rendu à la fin.

L’histoire de la mère de Guy A. m’a beaucoup touchée. Elle est morte quand il avait 20 ans. Je me suis rendu quand il a revu son oncle qu’il n’avait pas vu depuis fort longtemps. Celui-ci avait des vieilles photos dont celles de Lyette Balthasar.

Son ancêtre Martin Balthasar dit St-Martin, fils de Jean Balthasar et Marguerite Daille, épousa Marguerite Joubert le 30 juin 1761. Martin Balthasar s’est battu sur les plaines d’Abraham en 1759.

Je ne verrai plus Guy A. de la même façon.

Guy A. ne verra plus ses ancêtres maternels de la même façon.

Publié par

Pierre Lagacé

Retired school teacher and amateur historian Enseignant retraité et historien amateur

11 réflexions au sujet de “Le régiment de Languedoc”

  1. Oui, mon conjoint et moi aussi avons bien aimé cette émission.
    Vous pourriez transmettre cette nouvelle à Guy A., ll en serait bien heureux sûrement.

    1. Je pense que si Guy A. lit mon blogue, il doit être en maudit après moi d’avoir été en maudit après lui à cause de son allusion au sujet des filles du Roy.
      Cette émission m’a vraiment touché.
      Voir Guy A. qui voyait les photos de sa mère que son oncle avait.
      Un moment où on a vu toute la tristesse dans les yeux de Guy A.
      Les gens drôles sont souvent ceux qui ont le plus de tristesse dans leur cœur.

      A+

  2. Si tu as maintenant vu l’émission jusqu’à la toute fin, tu as dû retenir la dernière phrase qu’il a prononcée:

    ‘J’espère que mes enfants pourront dire qu’ils ont eu un bon papa’ (Il a en fait dit popa, mais il vient de Montréal, nous en savons tous les deux quelque chose 😉 )

    Oui, tu pourrais effectivement lui signaler que Martin s’est effectivement battu sur les Plaines… (au fait, tu savais sans doute que les Plaines d’Abraham ont été nommées en souvenir d’Abraham… Martin).

    1. Non Michel, je n’ai pas écouté l’émission au complet. Juste des petits bouts.
      Je vais le faire par curiosité intellectuelle.
      Ce que je sais, c’est que Guy A. passe pour un baveux aux yeux de certains, d’autres le vénèrent.
      Quant à lui signaler quelque chose, il a d’autres chats à fouetter, et moi, des chats à flatter.

      Si son karma le met sur mon chemin, alors on verra. Je l’inviterai au réveillon de Rivière-Ouelle.

    2. Dit-on Plaines d’Abraham ou plaines d’Abraham?

      Oui je sais pour Abraham Martin dit l’Écossais. Il venait d’Écosse comme Théodore Griffiths, un autre pilote de Mosquito.

      Just Joe Redux

      L’emblème de son Mosquito avait un dragon qui symbolisait ses origines écossaises. Son gendre m’envoie tous ses souvenirs de guerre, et j’écris des billets sur tout ce qu’il m’envoie.

  3. Bonjour , Juste une petite précision : ce n’est pas le régiment du Languedoc tout entier qui était arrivé à Québec le 19 juin 1755 (parti de Brest quelques semaines plus tôt), mais seulement le second bataillon de ce régiment (anciennement régiment de l’Aunis additionné au premier bataillon par l’ordonnance royale du 13 novembre 1746 ). Le premier bataillon, où se trouvait l’état-major, le colonel de Morangiès, le lieutenant-colonel, etc, était alors sur l’île de Ré, et n’a jamais quitté la France avant janvier 1759 où il s’est embarqué de Marseille pour l’île ibérique de Minorque avant de revenir en France en 1762 pour se trouver stationné à Toulon et à Nîmes où était venu le rejoindre les survivants de l’aventure canadienne du second bataillon. Il est à noter que plusieurs compagnies de ce second bataillon (ainsi que celles du second bataillon de la Reine) ne parvinrent jamais au Canada car elles furent capturées sur mer par la flotte britannique de l’amiral Boscawen au large de Terre-Neuve, et maintenues en captivité à Halifax sur l’île Georges avant d’être ensuite transférées en Angleterre où beaucoup des hommes qui les composaient, avec les marins des deux navires capturés, finirent leur vie dans les infâmes pontons d’Albion. Louis XV, qui était un roi faible face à ses ennemis étrangers, ne répliqua aucunement à la juste mesure devant cette attaque surprise anglaise contre notre flotte et notre armée alors que la guerre n’était même pas officiellement déclarée entre la France et l’Angleterre ! Elle ne le sera que l’année suivante, en 1756, année où les français auront une certaine forme de revanche par la prise de l’île de Minorque et la victoire navale qui s’en suivi contre la flotte britannique, et qui eut pour conséquence la mort du pauvre amiral Bing fusillé pour avoir été trop faible face aux français !!

      1. De rien … Beaucoup de sources disponibles sont erronées et j’ai mis des années à mettre de l’ordre dans tout cela, principalement à propos du premier bataillon du colonel de Morangiès qui accompagna le second bataillon jusqu’à son embarquement à Brest pour le Canada en 1755, puis redescendit vers Niort, cité dans laquelle ils étaient passés à l’aller, avant de s’embarquer pour l’île de Ré où, avec une partie du régiment Royal Corse, ils veillèrent à empêcher le débarquement britannique de l’expédition secrète de Pitt. Plus tard le bataillon passa à Aubagne puis à Marseille où il embarqua le 16 et 17 Janvier 1759 pour l’île ibérique de Minorque, conquise sur les anglais en 1756. En 1762, le premier bataillon rentra en France et fut réparti entre Nîmes et Toulon, port militaire où le régiment tout entier fut à nouveau unifié en 1763. Ceux du second bataillon, peu nombreux à être rentrés du Canada, étaient passés par la Rochelle, Poitiers où ils furent en garnison, puis par Pont-St-Eprit sur les bords du Rhône (idem) et enfin par Nîmes où ils se réunirent avec une partie du premier bataillon. Le régiment avait quitté de Saint-Agrève en Vivarais (aujourd’hui Ardèche) en 1754. Ce fut une longue marche jusqu’à Brest, avec auparavant pour passer l’hiver de cette année là, un arrêt aux citadelles de Château-Trompette et de Bordeaux. Cordialement Patrick-Pierre-Louis BERTHELOT

      2. Bonjour Pierre Lagacé,
        Si cela vous intéresse, ici, sur mon BLOG, en seconde partie – après une mise au point personnelle – vous aurez la description complète de l’épopée (moins le Canada) de ce régiment du Languedoc logiquement si cher aux Canadiens. Ce travail de recherches et de mise à jour m’a pris des années bien que certains individus aient tenté de m’empêcher de le faire par peur du résultat. Mais j’ai mes amitiés dans le monde militaire et cela m’a beaucoup aidé. >>>> http://betedugevaudantruehistory.over-blog.com/2019/05/epopee-des-freres-molette-de-morangies-vie-et-carrieres-de-1748-a-1764.html .
        Bien Cordialement .
        PPL BERTHELOT

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