À la recherche de nos héros de Rivière-Ouelle

Mise à jour le 22 novembre 2021 avec ce commentaire d’une lectrice, puis remis à jour le 5 décembre 2023.

Titre : Rivière-Ouelle de la Bouteillerie, 3 siècles de vie, par Paul-Henri Hudon

Le 4 avril 1695, ROBERT MORIN, habitant de Notre-Dame de Liesse louait la terre de l’église pour 5 ans par contrat qui se lit substantiellement comme suit:
« désirant faire valoir une portion de terre appartenant à l’église, laquelle dite terre est partie désertée, partie en bois debout et culbuté par les feux (?), Robert Morin, nous l’ayant demandé à ferme, nous lui avons accordé avec les conditions ci-dessous: que le dit Morin tiendra la dite terre à ferme pendant 5 années, pendant lesquelles il rendra chaque année 4 minots par arpent tant blé franc que poids provenant de la dite terre…,
A la charge que le dit Morin brulera, désertera et nettoiera autant qu’il pourra le faire le reste de la terre, et pour ce fait jouiera du provenu de cette dite terre nettoyée, … et l’église s’oblige à lui faire dresser le carré d’un hangar de 30 pieds de long par 18 ou 20 de large, lui fournir les madriers pour la batterie, des pieux pour la clore, et de l’herbe pour la couvrir… Fait en présence du missionnaire de la paroisse Notre-Dame de Liesse, de Mr. de la Bouteillerie, seigneur du lieu, de André Lagacé, marguillier, maître (?) Lissot (Lizotte) et Jean Paltier, habitant la dite paroisse…» (Texte Société Historique de la Côte du Sud Dossier 88)

Robert Morin devait habiter Rivière-Ouelle depuis peu de temps; on ignore s’il détenait une autre propriété.

France Lefebvre


Billet original

Je le savais!  Je ne me méfie pas assez. André Mignier dit L’Agacé n’aurait pas été présent à Rivière-Ouelle en 1690…

Je le savais que mon histoire de Père Noël allait déraper.  Une chance qu’il reste encore 13 jours avant la veille de Noël. Si vous pensez que je suis un passionné, visitez le site d’Evelyn. Je le connais depuis 2008 quand j’ai commencé à bloguer. Je me demandais à cette époque comment on pouvait être aussi passionné d’histoire et de généalogie.

J’ai eu ma réponse depuis. Evelyn parlait des héros de Rivière-Ouelle dans son billet du 22 février 2009! Ce sont les commentaires laissés depuis à la fin du billet qui sont révélateurs de l’impact qu’a eu la découverte de cette histoire chez ses lectrices et ses lecteurs. 28 commentaires à ce jour dont ce dernier daté du 18 novembre 2012…!

Evelyn –

André Mignier dit Lagacé and Jacquette Michel are my seventh-great-grandparents and I have been researching my French-Canadian roots for several years. Your blog is a great resource; thank you very much for all you’ve done to develop it. I believe the reason that André does NOT appear at the Battle of Rivière-Ouelle is that the family had not yet moved to the Grand Anse.

The first evidence I have seen of André and family moving to La Pocatière, where they would spend the rest of their lives, is a three-year lease that he signed on 28 June 1692. Moreover, Abbé Casgrain’s 1890 history of the Rivière-Ouelle parish of the 17th century, “Une Paroisse Canadienne au XVII Siècle – La Rivière-Ouelle” has one table that shows the families who were in the Rivière-Ouelle Catholic Registers from 1681 to 1690. André is NOT listed in that table, but IS listed in a second table that shows families from 1690 – 1703. Together the tables, along with the lease, suggest that the family did not relocate to the Grand Anse region until after 1690.

So, where were they?

Would you believe Acadia?

In 1686, the census taken in Beaubassin shows:
“CHIGNOUCTOU DIT BEAUBASSIN
Michel LENEUF Sr. de la Vallière, seigneur of Beaubassin 45;
children:
Alexandre 20,
Jacques 17,
Marie-Josephe 15,
Jean-Baptiste 12,
Juditte 10,
Michel 8,
Marguerite 6,
Barbe 4;
servants:
Francois 
LEGER 55,
GABRIEL 20,
Michel LARCHE 22,
Marie LAGASSE 16;
and Me PERTUIS, gunsmith; 70 guns, 60 arpents, 19 cattle, 22 sheep, 12 hogs.”

So we see André’s sixteen year-old daughter Marie is working in the household of Michel Leneuf de la Vallière, the seigneur of Beaubassin.

Then, Genealogist Paul Delaney, from the Center for Acadian Studies at the University of Moncton in New Brunswick, found in a 1688 census of Sieur Richard Denys de Fronsac, the seigneur of Miramichi, a region in Acadia north of Beaubassin,

“a man named Lagassé a native of St Martin de Ré, La Rochelle and his wife of La Rochelle”.

Delaney concludes that André and Jacquette were indeed present on the Miramichi River in 1688 as one of five families living in the manor of Richard Denys. We do not know how long they stayed after 1688, but we do know that daughter Marie-Françoise married Robert Morin in Charlesbourg in 1690. Since she was only 16 years old at the time, we can guess that the Mignier/Lagacé family probably returned to Charlesbourg before 1690.

But whenever it was that they did return, their oldest daughter Marie, who had worked for LaVallière, stayed in Acadia. In 1692, she married Joseph Gravois and gave birth to a son, Joseph. In less than a year, Gravois himself died and Marie, with her son, married René Martin de Barnabé and moved to Port Royal, Acadia. There, she and René would raise Joseph and would have 11 children of their own.

I hope this is helpful.

http://acanadianfamily.com/2009/02/22/riviere-ouelle-les-habitants/

Ce commentaire n’est pas le mien. André Mignier dit L’Agacé n’aurait pas été présent à Rivière-Ouelle en 1690 et l’information sur le site de l’Association des Lagacé m’aurait induit en erreur…

Vers 1685!

Vers 1685, André Mignier et toute sa famille allèrent se fixer sur une terre à la Rivière-Ouelle.

Maintenant le 29e commentaire est le mien…

That would explain why he was not on the list… If he had been in Rivière-Ouelle in 1690, he would have been with all the others.

Quand à ceci… On oublie ça si vous voulez mettons…

Gatling Gun

Publié par

Pierre Lagacé

Retired school teacher and amateur historian Enseignant retraité et historien amateur

13 réflexions au sujet de “À la recherche de nos héros de Rivière-Ouelle”

  1. «On oublie ça si vous voulez mettons»

    Diantre! Aurais-tu eu Marc Beaulieu comme prof de philo au collège, par hasard?? «Si vous voulez, mettons» était sa phrase fétiche, ni plus ni moins qu’un tic langagier, qu’il sortait à tout bout de champ sans même s’en rendre compte, dans son discours, et qui n’avait, plus souvent qu’autrement, rien à voir avec le reste du message qu’il voulait nous livrer, si vous voulez mettons…

    Pour ce qui est de ton gugusse à deux pattes, j’avais déjà détecté ton fin humour pince-sans-rire dans ton billet précédent, qui t’avait permis de jeter de la poudre aux yeux (sans jeu de mots) d’un de tes lecteurs.

    Dans un autre ordre d’idées, crois-tu que je devrais demander à Evelyn de s’attaquer à MON arbre généaloque pendant qu’elle est dans le coin? 😉 😀

    1. «Crois-tu que je devrais demander à Evelyn de s’attaquer à MON arbre généaloque pendant qu’elle est dans le coin?»

      On oublie ça si tu veux mettons…

    2. O.K. c’est bon

      Eh bien pour faire suite à cette lecture, voici mes infos et le personnage ‘ »anglophone » avait tout à fait raison sur le passage de André au New-Brunswick.
      Mon ancêtre est Robert Morin et sa femme Françoise Migner.
      André Migner était à Charlebourg jusqu’en 1682.

      On a identifié cet ancêtre avec le Lagacé arrivé au pays en 1665 avec sieur de Tracy dans la compagnie du régiment de Lallier commandée par le sieur de Berthier. Après le licenciement des troupes en 1665, il se fixe à Charlesbourg. Le 14 octobre 1668, quelques jours avant qu’il se marie, Guillemette Hébert lui concède une terre de deux arpents de front par trente arpents de profondeur, à la rivière Saint-Charles. Le 13 Juin 1673, Louis Lefebvre lui fait transport de la somme de 17 livres que lui doit Jacques Charrier. Au recensement de 1681, il habite au village Saint-Joseph de Charlesbourg et possède un fusil, trois bêtes à cornes et quinze arpents de terre en valeur. Le 28 octobre 1681, il vend à Joseph Blondeau sa terre du village de Saint-Joseph et en obtient 700 livres. Le 19 mai 1682, afin de couvrir une dette de 90 livres envers le sieur Sageot et une obligation de 50 livres que ce dernier lui a cédé le 14 décembre 1678, il lui fait transport de la somme de 125 livres que lui doit encore Joseph Blondeau.

      Que fait-il entre 1682 et 1692?? eh bien il est à Miramichi River en 1688 selon : « found in a 1688 census of Sieur Richard Denys de Fronsac, the seigneur of Miramichi, a region in Acadia north of Beaubassin »

      Et effectivement il a pu revenir à Québec_Charlebourg vers 1689, car sa fille (15 ans en 1689) marie Robert morin vers 1690.
      Ensuite tout ce beau monde se retrouve à Rivièr-Ouelle (ou Grande Anse tout près)

      On le retrouve à la Grande-Anse (Rivière-Ouelle) où le 28 juin 1692, Charles Aubert de La Chesnaye lui loue pour trois ans ainsi qu’à son fils André, âgé de vingt-trois ans, une terre de quatorze arpents de front avec les animaux qui s’y trouvent, le tout pour la moitié des grains récoltés. Il décède à La Pocatière le 21 mai 1727 (environ 76 ans) et y est inhumé le lendemain.»

      Voilà…

      Pour ma part je cherche des infos concernant des preuves que Robert Morin vient de France, La Ferté selon le net (mais pas de preuves)

      Salutations!!

      Georges

      1. Félicitations pour vos recherches de Robert Morin, il est aussi mon ancêtre et j’essaie également de trouver de l’information. Avez-vous découvert quelque chose depuis ?

      2. Titre : Rivière-Ouelle de la Bouteillerie, 3 siècles de vie, par Paul-Henri Hudon

        Le 4 avril 1695, ROBERT MORIN, habitant de Notre-Dame de Liesse louait la terre de l’église pour 5 ans par contrat qui se lit substantiellement comme suit:
        « désirant faire valoir une portion de terre appartenant à l’église, laquelle dite terre est partie désertée, partie en bois debout et culbuté par les feux (?), Robert Morin, nous l’ayant demandé à ferme, nous lui avons accordé avec les conditions ci-dessous: que le dit Morin tiendra la dite terre à ferme pendant 5 années, pendant lesquelles il rendra chaque année 4 minots par arpent tant blé franc que poids provenant de la dite terre…,
        A la charge que le dit Morin brulera, désertera et nettoiera autant qu’il pourra le faire le reste de la terre, et pour ce fait jouiera du provenu de cette dite terre nettoyée, … et l’église s’oblige à lui faire dresser le carré d’un hangar de 30 pieds de long par 18 ou 20 de large, lui fournir les madriers pour la batterie, des pieux pour la clore, et de l’herbe pour la couvrir… Fait en présence du missionnaire de la paroisse Notre-Dame de Liesse, de Mr. de la Bouteillerie, seigneur du lieu, de André Lagacé, marguillier, maître (?) Lissot (Lizotte) et Jean Paltier, habitant la dite paroisse…» (Texte Société Historique de la Côte du Sud Dossier 88)
        Robert Morin devait habiter Rivière-Ouelle depuis peu de temps; on ignore s’il détenait une autre propriété.

      3. Je n’ai pas trouvé d’autre chose, sauf que je viens de voir que André Mignier père était marguillier et présent le 4 avril 1695. Je ne pense pas que c’est son fils André qui aurait eu 25 ans en 1695.

        Titre : Rivière-Ouelle de la Bouteillerie, 3 siècles de vie, par Paul-Henri Hudon

        Le 4 avril 1695, ROBERT MORIN, habitant de Notre-Dame de Liesse louait la terre de l’église pour 5 ans par contrat qui se lit substantiellement comme suit:
        « désirant faire valoir une portion de terre appartenant à l’église, laquelle dite terre est partie désertée, partie en bois debout et culbuté par les feux (?), Robert Morin, nous l’ayant demandé à ferme, nous lui avons accordé avec les conditions ci-dessous: que le dit Morin tiendra la dite terre à ferme pendant 5 années, pendant lesquelles il rendra chaque année 4 minots par arpent tant blé franc que poids provenant de la dite terre…,
        A la charge que le dit Morin brulera, désertera et nettoiera autant qu’il pourra le faire le reste de la terre, et pour ce fait jouiera du provenu de cette dite terre nettoyée, … et l’église s’oblige à lui faire dresser le carré d’un hangar de 30 pieds de long par 18 ou 20 de large, lui fournir les madriers pour la batterie, des pieux pour la clore, et de l’herbe pour la couvrir… Fait en présence du missionnaire de la paroisse Notre-Dame de Liesse, de Mr. de la Bouteillerie, seigneur du lieu, de André Lagacé, marguillier, maître (?) Lissot (Lizotte) et Jean Paltier, habitant la dite paroisse…» (Texte Société Historique de la Côte du Sud Dossier 88)

        Robert Morin devait habiter Rivière-Ouelle depuis peu de temps; on ignore s’il détenait une autre propriété.

  2. Bonjour Pierre

    Pour poursuivre le sujet, j’ ai trouvé dans les premiers concessionnaires de la Pocatière, un André Migner Lagacé et un Michel Migner Lagacé, deux membres de la même famille je suppose?
    Bonne journée
    Bernard

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