Article du 2 octobre 2008

Cet article a aussi paru sur mon ancien blogue.

On fait encore allusion à la grippe espagnole…

Le haut du Trait-Carré et le bas du Trait-Carré

2 octobre 2008

On en apprend des choses sur mon blogue.

Yvon m’a écrit lundi soir…

Bonsoir M. Lagacé,

Ouf, pas facile de reprendre la routine de l’école et de la petite famille.

Bon, je vous envoie une photo que j’aime beaucoup. C’est le mariage de Bernadette Lauzon (fille d’Éphrem et Emma Coursol) avec Henri Latour. Ils se sont mariés le lundi 25 juin 1917 à Ste-Anne-des-Plaines. Sur cette photo, il y a des Lauzon, Coursol, Latour, Chaumont et le docteur Ferdinand St-Jacques (décédé de la grippe espagnole ? en 1918).

25 juin 1917

Première rangée: de gauche à droite

Sinai Latour, son frère; Henri Latour (le marié), Bernadette Lauzon (la mariée), mon grand-père Edmond Lauzon, Béatrice Latour et Éphrem Lauzon.

Deuxième rangée:

Le monsieur derrière Sinai, c’est Wilfrid Coursol, Arzélie Dupras (femme de Jérémie Lauzon), elle a un long collier au cou, la seconde femme, c’est Rose de Lima Latour (épouse du docteur St-Jacques), le curé Edmond Coursol, Emma Coursol et leur grand frère Joseph Coursol (il n’aurait pas eu d’enfant avec Valérie Lauzon); il aurait payé les études à Edmond pour devenir curé. Valérie et Joseph ont longtemps demeuré au presbytère avec le curé Edmond. Ils entretenaient la ferme de son frère devenu curé de Ste-Anne.

Troisième rangée:

On commence par Charlemagne Lauzon (fils d’Aquila, il a une cravate carrelée), sa soeur Modestina, la femme âgée, c’est Aurélie Cyr (Latour) la mère d’Henri, Pomela Latour?, Blanche Lauzon.

Dernière rangée:

Émilienne Lauzon (fille d’Éphrem), Joseph Lauzon (l’aîné d’Aquila, il est moustachu), il n’était pas sorteux et quand Éphrem et Emma allaient voir leurs garcons à St-Jérome, c’est lui qui s’occupait de faire le train des animaux; c’était leur homme de confiance, le docteur Ferdinand St-Jacques (docteur à Ste-Anne), Alcide (fils d’Éphrem), Fabiola Latour?, Paulexine Lauzon, Aldas Chaumont et Irène Lauzon.

Cette photo a été prise au haut du Trait-Carré. J’ouvre ici une petite parenthèse, le haut du Trait-Carré, c’est la portion du rang vers St-Janvier. Le bas du Trait-Carré, c’est le rang vers La Plaine. Dans une de vos chroniques, vous avez parlé des Simard et de Théophile Hogue, ces gens demeuraient dans le bas du Trait-Carré. La photo a été prise à la maison d’Aurélie Cyr-Latour épouse de Jean-Baptiste Latour.

Cette photo vous permettra de compléter l’arbre généalogique des Lauzon.

Bernadette et sa cousine Modestina ont été ménagère du curé Edmond au presbytère de Ste-Anne. Tante Germaine n’a toujours eu que de bons souvenirs de sa cousine Bernadette. C’était une personne accueillante pour quiconque lui rendait visite.

Bonne fin de soirée et bon travail!

Merci.

Yvon Lauzon

La photo d’Yvon est maintenant sur le site Les Ancêtres de Sainte-Anne-des-Plaines. Vous pouvez même la télécharger à partir du site.

Yvon a identifié les gens sur la photo. Les seules personnes qui lui ont donné du fil à retordre étaient les soeurs d’Henri Latour.

En allant sur les recensements, j’ai pu découvrir que celle qu’il nomme Aurélie Cyr, la mère d’Henri, doit être en fait sa soeur Poméla. Aurélie Cyr est décédée avant 1911, car elle n’est pas dans le recensement. Cette photo date de 1917.

Voici donc, selon moi, Pomela Latour…

et les autres soeurs d’Henri :

Fabiola…

Béatrice…

et Aurélia…

Mais comme je l’ai écrit à Yvon, je peux me tromper, mais pas pour l’identité de sa Pomela. Ce ne n’est pas Aurélie Cyr.

J’ai donc ajouté toutes ces personnes sur le site Les Ancêtres de Sainte-Anne-des-Plaines.

J’ai aussi relevé ceci dans le courriel d’Yvon…

le docteur Ferdinand St-Jacques (décédé de la grippe espagnole? en 1918)

Je vais tenter de vous en parler la semaine prochaine.

En attendant, si vous cliquez ici, vous aurez l’image du microfilm de deux des pages du recensement de 1881 à Ste-Anne-des-Plaines.

On a maintenant accès aux images du recensement de 1881 en allant sur ce site.

Dans la deuxième page, Aquila Lauzon, l’arrière-grand-père d’Yvon, apparaît comme étant Agnila Lauzon (sic)…

Il est dans la famille avec son père Jérémie, sa mère Angèle, son frère Jérémie et sa soeur Azélie.

Leurs voisins sont Éphrem Lauzon, le frère d’Aquila, et sa petite famille…

Sur la première page, on retrouve Michel Alarie et Alphonsine Guénette avec leurs enfants. Les voisins sont la famille d’Étienne Simard.

J’avais déjà les Alarie dans la banque, mais pas les membres de cette famille Simard… Étienne est le frère de Philomène Simard, la mère de Conrad et Donat Chaumont, les anciens propriétaires de la Maison Chaumont.

Les recensements, c’est aussi passionnant que la généalogie…

Au cas où vous auriez manqué mon commentaire sur le docteur St-Jacques…

BULLETIN
PAROISSIAL
Léon XIII.
Volume VII No 12
SAINTE-ANNE-DES-PLAINES JANVIER 1919
Le docteur Ferdinand Saint-Jacques

Le docteur Ferdinand St-Jacques, décédé à Sainte-Anne-des-Plaines. le 26 octobre dernier, était élève du Séminaire de Sainte-Thérèse, confrère de classe et ami intime du défunt curé Vaillancourt. Né à Saint-Augustin, le 5 novembre 1853, il pratiquait la médecine dans notre paroisse depuis trente-sept ans et demi.

L’ami et le bras droit de tous les curés qui se sont succédés de son temps, il a laissé de très beaux exemples de vertu et c’est comme tel que je veux le présenter aux Paroissiens de Ste-Anne. Dévoué et consciencieux, il comptait beaucoup plus sur Dieu que sur la science médicale: »Je le pansai, et Dieu le guérit n aimait-il à redire après un illustre médecin.

Le docteur St-Jacques était un chrétien d’une foi peu ordinaire. Tous les matins, un quart d’heure avant la messe, on le voyait à son banc, préparer sa communion. Il chantait les messes sur semaine. Cette charge il l’avait acceptée surtout pour avoir l’avantage de faire la sainte communion et d’entendre deux messes chaque matin.

A l’âge de 50 ans, il s’était imposé la tâche d’apprendre le chant grégorien. C’est dur, disait-il, pour une vieille tête blanche comme moi d’apprendre un chant nouveau. Mais l’amour de Dieu et de sa sainte Église le poussait à tous les sacrifices dans le but de rehausser la beauté du culte.

Mon vicaire M. Martineau, admirait l’humilité avec laquelle il se mettait à sa disposition, recevant toutes les remarques du directeur du chant avec une humilité et une obéissance d’enfant.

Son épouse me déclarait après sa mort qu’il pensait tous les jours à son éternité. «Si je vis l’an prochain, disait-il, je ferai telle chose.» Lui arrivait-il de s’approcher trop près du feu: «Qu’est-ce que ce feu de la terre en comparaison du feu de l’enfer et du purgatoire,» ajoutait-il aussitôt. Si quelqu’un se permettait de parler contre la vérité, il rap-pelait l’enseignement théologique: qu’il ne faut pas mentir même pour rendre service.

Durant ses 37 années de ménage, on m’assure qu’il n’a jamais manqué de dire le chapelet et la prière du soir en famille.

Auprès des malades il remplissait un vrai ministère et les préparait à la mort quand il les jugeait réellement en danger.

J’ai eu connaissance que pendant un an il venait faire tous les jours le chemin de la croix, et après diner, pour n’être vu que de Dieu seul.

A Sainte-Anne, tous, sans exception, le considéraient comme un homme franchement honnête. Il ne connaissait pas les détours des politiciens pour augmenter sa fortune. Si un procédé, un marché lui paraissait quelque peu louche, c’était suffisant pour l’en détourner. Il m’a consulté pour savoir s’il pouvait prêter de l’argent à sept pour cent d’intérêt. Quel homme honnête! Quel bon garçon! Quel bon citoyen! voilà les éloges que l’on entendait partout à la nouvelle de sa mort.

Il était honnête et il était charitable. Depuis nombre d’années il a toujours donné ses soins aux religieuses sans vouloir recevoir un sou de rétribution. Lui qui n’était pas riche voulait contribuer à toutes les bonnes oeuvres. Je me rappelle la joie que j’éprouvai quand un jour, il est venu déposer entre mes mains la somme de 50 dollars pour l’achat de deux magnifiques candélabres. Tout cela devait rester secret. Je me permets de déclarer ces choses après sa mort pour l’édification de tous.

Elle serait longue la liste des pauvres qu’il a soignés par charité. Comme tous les amis du bon Dieu, il a eu de grandes épreuves. Il a perdu une fille de 17 ans et neuf autres enfants en bas âge.

Il laisse pour pleurer sa mort son épouse dévouée, sa fille et son gendre, Mme et M. Pacifique Gauthier, M.D. Qu’ils me permettent de leur offrir, au nom de tous les paroissiens, nos plus sincères condoléances.

J.-E. Coursol, prêtre, curé.

Publié par

Pierre Lagacé

Retired school teacher and amateur historian Enseignant retraité et historien amateur

2 réflexions au sujet de “Article du 2 octobre 2008”

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